5 conseils pour préparer une étude de cas avant un entretien

Quelle que soit l’étape du processus de recrutement à laquelle elle intervient, l’étude de cas en entretien est un moment majeur. Pour les recruteurs, comme pour toi car elle te permettra de te projeter dans le poste et de voir si le job peut réellement te plaire. Comme n’importe quel entretien, l’étude de cas se prépare (je t’invite d’ailleurs à lire cet excellent article sur la méthode des 5P), avec toutefois quelques spécificités. Voici donc 5 conseils pour la réussir :

  • Oser poser des questions
  • Valider le contexte de l’étude de cas
  • Créer de l’interaction
  • Demander un feedback
  • Rester naturel

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Pose des questions, c’est la clé pour réussir une étude de cas en entretien

Avant de te lancer tête baissée dans la préparation, assure toi d’avoir bien compris le contexte de l’étude de cas. Si tu ne prends pas ce temps de préparation et de questions, tu risques d’interpréter à ta manière les consignes partagées, et de passer à côté de ce que les recruteurs veulent véritablement évaluer.  Il faut donc oser demander des précisions sur le cas et la situation présentés ! D’autant qu’en entreprise personne ne pourra te reprocher de vouloir valider un brief avant de te lancer dans un projet. Alors autant commencer dès maintenant. Cela montrera même une certaine marque de lucidité à tes interlocuteurs et leur apportera la preuve que tu n’a pas peur de dire que quelque chose n’est pas clair pour toi.

En plus, il peut arriver que le recruteur ne donne volontairement pas toutes les infos pour voir si tu lui poses les bonnes questions au lieu de tout de suite commencer l’étude de cas. Donc ne lui fais pas le plaisir de tomber dans son piège 😉

Les questions à poser pour bien préparer une étude de cas

Maintenant que tu sais qu’il faut poser des questions et demander des précisions, tu te demandes peut-être quelles questions poser ? Ici, il n’y a qu’une réponse : le contexte. Tu dois poser toutes les questions qui te viennent en tête sur le contexte de l’étude de cas ou de la mise en situation. Cet exercice qui t’est demandé par le recruteur correspond à une situation qui ressemble à leur quotidien. Sauf qu’au quotidien, ils ont probablement beaucoup plus de contexte que ce qui t’a été communiqué au moment du brief. Il n’y a donc rien de choquant à demander des précisions sur le contexte :

  • Est-ce qu’il y aura une mise en situation concrète avec un jeu de rôles (autrement dit est-ce que tu devras te mettre dans la peau d’une personne) ou est-ce que ce sera juste une présentation ?
  • Quel est le contexte de la réunion ou de la présentation ? Est-ce qu'il y a eu d’autres RDV en amont, connaît-on déjà la prochaine étape ?
  • Quel est le format attendu : est-ce que c’est un document qui sera présenté, qui sera ensuite diffusé à d’autres personnes et doit donc être compréhensible sans être présenté ?
  • Quelles sont les modalités ? Combien de temps doit durer la présentation, est-ce qu’elle sera faite en physique ou en visio (histoire de vérifier en amont que tu maîtrises le partage d’écran par exemple) ?

Toutes ces réponses auront de l’importance au moment de faire ton introduction et ta conclusion. Et surtout cela te donnera la finalité de l’étude de cas : quel est le résultat attendu suite à cette situation ? Car sans connaître la finalité, tu auras plus de mal à orienter ton étude de cas en entretien donc assure toi d’avoir bien compris ce qui serait attendu de cet échange “dans la vraie vie”.

Cherche l’interaction pendant toute la présentation de ton étude de cas en entretien

On y est, tu as posé les bonnes questions en amont. Tu te lances dans la présentation de ton étude de cas. Le meilleur conseil qu’on puisse te donner maintenant, c’est de chercher l’interaction. Quelle que soit l’étude de cas ou la mise en situation qui t’es proposée, il est assez peu probable qu’il s’agisse d’une présentation magistrale pendant laquelle toi seul.e va parler. Tout simplement parce que c’est assez rare dans la vraie vie. Donc dès le début de la présentation et pendant tout le déroulé, tu as tout intérêt à solliciter des réactions de la part de tes interlocuteurs. Que ce soit en marquant des temps de pause pour laisser d’autres personnes intervenir, en utilisant le body language pour interpeller ou en posant ouvertement des questions pour créer l’échange. En créant de l’interaction, tu favorises l’échange et donc la possibilité pour les interlocuteurs de poser leurs questions. Plus tu leur donneras tôt la possibilité de prendre la parole, plus vite tu pourras réajuster en direct ta présentation ou ta posture si tu sens que tu ne réponds pas entièrement à leurs attentes. Si tu déroules un monologue de 20 minutes sans interruption, tu recevras toutes les questions à la fin de l’entretien. A un moment où ton étude de cas sera terminée et tu ne pourras plus rien rectifier.

Demande un feedback en direct sur ton étude de cas

Ta présentation est maintenant terminée. Mais tu as encore une occasion de marquer des points et de laisser une trace positive. Cette dernière occasion se résume en un mot : feedback. C’est la meilleure manière pour toi de terminer ton étude de cas : demander un retour sur ce que tu viens de présenter. Pourquoi ? Parce que cela montre que tu t’intéresses à ce que les recruteurs auront pensé de ta prestation et que tu cherches à progresser.

L’idée est donc de chercher à bien comprendre le retour qui t’es fait et le reformuler pour montrer que tu as bien compris. Tu peux même proposer de travailler sur une nouvelle version du cas pratique puis de l’envoyer quelques jours pour tard pour montrer ta capacité à intégrer un feedback et à rester proactif.ve dans la démarche.

Attention ! Si tu poses la question, prépare-toi à ce qu’elle te soit retournée avec un petit “Avant que je te donne mon avis, qu’est-ce que tu as pensé toi de ta prestation ?”. Les risques du métier !

Rester naturel pendant la présentation de ton étude de cas

On voit trop souvent la présentation d’une étude de cas en entretien comme une manière pour les recruteurs d’évaluer la capacité d’un.e candidat.e à prendre le poste et à mener à bien les missions qui lui seront confiées. En réalité, une mise en situation ou une étude de cas, c’est aussi l’opportunité pour toi, le.la candidat.e, de voir si tu te sens à l’aise dans l’exercice ! C’est presque une mini période d’essai dans le sens où cela te permet de voir si tu prends du plaisir pendant l’exercice. Si dès la préparation, le sujet ne te passionne pas, c’est peut-être mauvaise signe quant à ta réelle motivation. De la même manière, si tu ne te sens pas à l’aise au moment de présenter ton étude, c’est peut-être révélateur de quelque chose. L’important c’est de ne pas vouloir forcer ta nature. Si tu forces ta nature et que tu es excellent.e pendant le cas pratique, tu vas créer cette attente et tu devras ensuite rester dans cette posture “fausse” quand tu prendras le poste, ce qui n’est jamais très bon à moyen terme. Tu as tout à gagner à être naturel et à partager ton ressenti avec les recruteurs (”Je me suis senti plutôt à l’aise”, “C’est un exercice nouveau pour moi mais j’ai adoré”, “j’ai pris plus de plaisir à préparer qu’à présenter” ou l’inverse etc.).

Conclusion

Que tu sois actuellement en train de préparer une étude de cas ou non, on te souhaite bon courage pour celle-ci ou les prochaines !

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A bientôt !

PE, co-founder de BOOST